De la famille des boules puantes !
Tout au début de l'après midi, nous sommes autour de lui, à observer le moindre de ces gestes, à écouter ses paroles, et pour moi, ses premières explications ; il est face à nous, tête et mains nues, au point que je me dis qu'il est gonflé, quand même ! moi qui suis caché derrière ma tenue, avec mes gants et mon pantalon qui descend au ras du sol, lui est sans protections, très à l'aise.
Il prend son temps, ses gestes sont lents, et maintenant l'ouverture est proche ; on entend : "On enfume, s'il vous plait, maintenant, ...on enfume !".
Alors, ma voisine presse l'enfumoir, vigoureusement. En quelques secondes, la fumée nous envahi, nous cerne. Elle est forte, sèche, enveloppante ; elle irrite tellement mes bronches que j'essaie de me sortir de la trajectoire fatale. Difficile, j'ai l'impression que le nuage me suit, que j'aille à droite ou à gauche.
Tousser, je ne pense plus qu'à ça.
Enfin, le nuage se lève ; nous sommes manifestement tous soulagés, mon voisin évoque le coté nocif de cette technique, les dangers de cette fumée.
Alors, un mot nous intérrompt ; "Merde,........ je l'ai loupée !". En silence, tout le monde s'écarte un peu. Je regarde notre hôte, interrogatif.
Puis, un autre mot ; "Faut s'en aller, sinon on va se faire bouffer !".

Il n'a pas dit cela qu'elles nous tapent, partout, sans que l'on n'arrive à voir d'où elles arrivent. Des dizaines d'impacts, brefs, secs, intenses. En fait, elles sont partout, tout autour de nous. Le bruit, lui aussi, est impressionnant.
Alors il nous dit : "Ne faites pas de gestes brusques, enfumez vous et déplacez vous. Allons vers le bas du sous bois ! ".
Il faut partir, les laisser se calmer, et revenir plus tard.
Nous nous sommes regroupés dans le bas du sous bois, mais elles nous ont suivi. Elles sont moins agressives, mais au bruit, on comprend qu'elles sont encore énervées.
Là, l'ouverture se passe bien, il nous explique tout ce qu'il voit. Malheureusement, il faut vite refermer, car la température extérieure est encore fraiche.
L'après midi s'est passé à ouvrir et femer les ruches, à vérifier la présence des reines, à apprécier le couvain, à remettre du candy, si nécessaire. Au programme du rucher école, cette journée est notée "Visite de Printemps".
C'est une fois dans la voiture que j'ai senti cette odeur de fumée. Tout l'après midi, elle m'avait génée, mais je n'avais pas imaginé qu'elle s'imprègnerait autant dans mes vètements.
Une vraie boule puante !
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