Le mulot sauve la rapiette ?
Après un mois d'août mitigé, il fait très chaud en ce début septembre 2010.
Les après midi jouent avec les degrés, le vent chaud roule dans la campagne, les volets sont tirés dès 14 heures pour conserver la fraicheur des maisons.
Une visite improvisée dans la parcelle m'a incité à organiser l'arrosage de quelques arbres.
Il faut donc remettre en route l'attelage présenté dans un article précédent.
Mais à la différence que la tonne est rangée dans la garenne, à l'ombre, et qu'il faut aller la récupérer avant de se lancer dans la distribution d'eau.
Pour tout vous dire, je l'ai placée là, il y a de cela plusieurs semaines, car aucun endroit n'est vraiment assez frais autour de la ferme. Je l'ai donc installée sous les arbres, calée pour ne pas qu'elle se renverse. J'ai également mis un saut sous la bonde au cas ou une petite fuite se produirait.
Comme cela, dans le bois, l'eau de pluie (car c'est de l'eau de pluie récupérée à une descente de toiture) reste à bonne température.
J'ai tout d'abord démarré GUS, puis nous sommes partis tous les deux vers la garenne ; un petit demi tour, une fois sous les arbres, pour présenter l'attelage au crochet, vérifier que tout est OK, et la tonne est attelée.
Avant de redémarrer, j'ai sorti les cales sous les roues, relevé les béquilles avant et arrière, puis j'ai récupéré le saut posé à terre. Enfin, j'ai d'abord posé la main sur l'anse, mais j'ai très vite remarqué une masse poilue qui flottait dans l'eau du saut.
Très honnêtement, j'ai rapidement ôté ma main ! Que pouvait il y avoir dans ce saut ? j'ai quand même levé l'anse puis, sans rentrer dans les détails, j'ai accroché le saut à la tonne.
Nous sommes alors partis en direction de la parcelle.
Descendu du tracteur, j'ai vidé le saut par terre. Il y avait là un mulot, qui avait triplé de volume, les "papattes" en l'air, tout raide, le ventre bien rond.
Il y avait également une "rapiette", figée elle aussi. Voilà bien un couple curieux ! Aucun signe de vie, rien ne bouge, ni l'un ni l'autre.
J'ai donc vaqué à mes occupations, déroulé le tuyau, vissé l'extrémité sur la bonde, et ouvert l'arrivée d'eau.
Tout allait bien quand un petit bruit m'a fait poser les yeux sur le drôle de couple. La "rapiette" quittait les lieux, en se frayant un chemin à travers les herbes sèches. Elle n'était donc pas morte noyée ! Pas comme le pauvre mulot.
Mais, lui non plus, n'avait plus les papattes en l'air ! Il bougeait doucement.
Je me suis approché et là, lentement, malgré sa bedaine remplie d'eau, il s'est enfui, le ventre lourd, et la démarche incertaine.
Qui avait sauvé l'autre dans ce saut à moitié rempli d'eau ? Depuis quand flottaient ils tous les deux dans cette mixture tiède ?
Une chose est sure, je ne mettrais plus le saut sous la tonne ! Dans tous les cas, il doit pleuvoir prochainement, je vais la vider, et la remettre à sa place, près de la ferme, jusqu'à l'été prochain.
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